Richard Branson dénonce un "sabotage
industriel"
LONDRES
(AFP), le 24-10-2003
Le patron de Virgin Atlantic, le Britannique Richard Branson, a qualifié
jeudi de "sabotage industriel" l'arrêt définitif, vendredi, de
l'exploitation commerciale du Concorde par British Airways (BA).
"Je ne peux croire que demain sera le dernier jour de vol du Concorde",
a-t-il déclaré, en marge d'une conférence de presse annonçant un projet de
tentative de tour du monde en monomoteur en 80 jours avec le milliardaire
américain Steve Fossett.
Richard Branson avait annoncé en mai qu'il voulait ajouter l'appareil
mythique à la flotte de sa compagnie aérienne Virgin Atlantic.
"C'est très triste, a ajouté M. Branson. Nous continuerons à faire campagne
pour qu'il (NDLR: Concorde) vole".
Richard Branson proposait au départ une livre (1,43 euro) symbolique par
avion à British Airways, arguant que les contribuables avaient subventionné
la construction de l'avion. Après avoir essuyé un premier refus, Richard
Branson avait porté son offre à un million de livres (1,43 million d'euros)
pour chacun des cinq appareils de BA.
Mais BA n'a pas cédé. "Concorde n'est pas à vendre", a encore répété
récemment une porte-parole de la compagnie. Les Concorde de British Airways
seront donnés à des musées ou des aéroports.
Interrogé sur une éventuelle ultime tentative de négociation avec British
Airways pour récupérer l'avion supersonique, Richard Branson a déclaré qu'il
n'avait plus aucune chance, "à moins que le gouvernement n'intervienne pour
réunir tous les protagonistes autour d'une table et les ramener à la
raison".
"British Airways est tout aussi déterminé que l'a été Air France (NDLR: seul
autre utilisateur du Concorde) pour empêcher Virgin Atlantic de mettre la
main sur l'avion".
Selon lui, le refus persistant de BA signifie aussi que Virgin Atlantic est
"un rival" car "il est relativement facile de faire de l'argent avec le
Concorde".